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Né à Varsovie, il soutint sa thèse de doctorat en médecine à la Faculté de Paris le 16 Août 1837 (BIU Santé, 1837, n° 311, 44 p.) : il s’agissait « De l’influence du nerf sympathique sur les fonctions des sens ». L’impétrant a mentionné qu’il était déjà docteur en médecine de la Faculté de Tübingen et chevalier de l’Ordre Militaire de Pologne. J. Matuszynski avait en effet soutenu, trois ans auparavant, une première thèse sur « la nature et l’attitude à adopter vis-à-vis de la Tresse de la Vistule (Weichselzopf) ou plique polonaise », affection du cuir chevelu, plus fréquente en Pologne qu’ailleurs au XIXe siècle. Après avoir participé en tant que médecin aux évènements révolutionnaires survenus à Varsovie en 1830-31, lors du conflit russo-polonais, il dut quitter son pays et se rendit à Tübingen pour y étudier la médecine, jusqu’à la thèse en 1834. Il devint de ce fait germanophone, tout en ayant déjà appris le français dès son plus jeune âge, d’autant qu’il fut pensionnaire dans la famille Chopin, à Varsovie. En 1834, il arriva à Paris et retrouva son ami Frédéric Chopin, qui l’hébergea dans un premier temps. Matuszynski, grâce à sa seconde thèse soutenue à Paris, obtint le droit d’exercer la médecine en France, comme bien d’autres médecins étrangers, de langue allemande notamment. Marié à une Française, le jeune médecin soigna son ami compositeur, contracta lui-même la phtisie et mourut à Paris en avril 1842, précédant de sept années son ami Chopin, atteint de la même maladie. Le docteur J. Matuszynski n’a pas pu connaître la Société médicale allemande de Paris, puisqu’il mourut deux ans avant sa création. Enfin l’Association parisienne des médecins polonais ne fut créée qu’en 1858. Sources consultées : BIU Santé ; Hazard Jean, Les aventures du docteur Jean Matuszynski, ami de Frédéric Chopin, de Varsovie 1808 à Paris 1842, Histoire des sciences médicales, tome XXXIX, n°2-2005, 161-168 |
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