S'il se montre réservé sur ces peuplades monstrueuses, en expliquant
que personne en Europe ne les a vues, il affirme aussi qu'il ne saurait avoir l'audace
de "douter de la puissance de Dieu qui est admirable dans ses œuvres et dont la
sagesse est ineffable". Ce qui est frappant à partir de ce livre, c'est que les
illustrations prennent le pas sur les interrogations portées par le texte.
Münster
p. 1087 |
Tout en faisant admirer au lecteur l'exceptionnelle diversité
de l'œuvre divine, Münster en appelle à la modestie humaine. Il montre en outre
une représentation monstrueuse du Diable en Inde, dont s'inspirera Boaistuau.
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Notons que dès 1556, l'ouvrage de Münster quadruple la série
de monstres, et que son succès a été durable : en moins d'un siècle il a été réédité
24 fois. La Cosmographie de Münster est restée une référence jusqu'au
dix-huitième siècle.
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