De Thomas Bartholin, le 25 septembre 1662, note 15.
Note [15]

Livre ii des Observationum medicarum libri tres cum æneis figuris [Trois livres d’observations médicales] de Nicolaus Tulpius (Amsterdam, 1641, v. note [3], lettre latine 118), Caput xlv, Calculus ureterem obturans [Chapitre xlv. Calcul obstruant l’uretère] (page 172) :

Non esse in medico, semper relevetur ut æger. Sed dicat quis ? quem terminum ponunt Medici, morti ; exsurgenti a suppresso lotio ? annon alios citius, alios vero occidit tardius ? Valentia corpora ut interdum excurrunt diem vigesimum : sic attingunt infirma, vix septimum, vel octavum. Certum est, aliquos durasse ad undecimim, et tamen, ex toto, iterùm convaluisse. Sed post illum diem, equidem certe vidi neminem enavigasse, periculosum hoc syrtium æquor.

[Non esse in medico, semper relevetur ut æger. {a} Mais qui donc le dirait ? Quel terme les médecins mettent-ils à la mort quand survient une suppression d’urine ? Ne tue-t-elle pas les uns plus tôt et les autres plus tard ? Les corps vigoureux atteignent le vingtième jour, tandis que les faibles ne dépassent pas le septième ou le huitième. Il est avéré que certains sont parvenus jusqu’au onzième et ont néanmoins recouvré une parfaite santé ; mais il est tout aussi avéré qu’après ce terme je n’ai vu personne en réchapper, c’est la périlleuse mer des Syrtes]. {b}


  1. « Il n’est pas dans le pouvoir du médecin de toujours guérir le malade » (Ovide, v. notule b, note [17], lettre 126).

  2. Les Syrtes étaient deux bas-fonds sur la côte nord de l’Afrique, entre Cyrène (actuelle Libye) et Carthage (Tunisie).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Thomas Bartholin, le 25 septembre 1662, note 15.

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(Consulté le 29/04/2024)

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