À Johann Georg Volckamer, le 6 septembre 1663, note 2.
Note [2]

Renvoi à cette phrase, page 24 de la Georgii Richteri Vita [Vie de Georg Richter] (au début de ses Epistolæ), où la transcription de la 4e ligne est ici mise entre chevrons :

Inter Convictores Parisienses Virum Doctissimum habuit, Johannem Baptis<tam > Crosillem, Professione Theologum, cum quo singulis fe>re diebus de controversiis nonnullis Religionis disputans, alter alteri hanc simul legem dixit, ut, si ex Novo Testamento sententia aliqua probanda veniret, Græcus semper textus peteretur.

[Parmi ses compagnons parisiens, il a eu un très savant homme, Jean-Baptiste de Croisilles, théologien de profession, disputant presque tous les jours avec lui de quelque controverse religieuse, partageant l’un avec l’autre cette règle que, si se présentait quelque phrase du Nouveau Testament à vérifier, le texte grec devrait toujours prévaloir].

Tallemant des Réaux a écrit une historiette (tome i, pages 478‑484) sur Jean-Baptiste Croisilles (ou Crosilles), abbé de la Couture, prêtre, littérateur et théologien, né à Béziers vers 1593, qui fut longtemps emprisonné pour s’être marié clandestinement en 1633 ; il mourut à Paris en 1651 (et non vers 1642), un an après avoir été libéré.

Michel de Marolles, abbé de Villeloin a aussi parlé de lui dans ses Mémoires (première partie, année 1651, pages 189‑190) : {a}

« Étant de retour à Paris, on me dit la mort de M. l’abbé de Crosilles, que j’avais tant aimé, et j’assistai à son enterrement qui se fit dans l’église de Saint-Sulpice. Il n’avait pas laissé de bien pour payer ses créanciers, ni même les frais de ceux qui vendirent ses livres et le peu de meubles qu’il avait. Ses écrits, qui furent saisis, sont entre les mains d’un commissaire, où ils sont en grand danger d’être perdus ; et nous ne verrons peut-être jamais ce qu’il nous avait tant fait espérer de la démonstration de la Divinité et de l’immortalité de l’âme, dont il avait fait quelques traités. Les ouvrages que nous avons de lui ne sont pas dignes de la réputation qu’il avait acquise à son avènement à la cour ; aussi faut-il avouer que ses principaux avantages étaient dans la conversation, et surtout parmi les gens de qualité, où il débitait ses connaissances fort agréablement. Il ne survécut que de six mois sa prison de dix années et sa justification du crime de s’être marié étant prêtre, dont il fut accusé. » {b}


  1. Édition de Paris, 1656, v. notule {a}, note [26], lettre 989.

  2. « L’accusation dont parle ici l’abbé de Marolles obligea le sieur de Crosilles à publier son Apologie, vol. in‑4o imprimé en 1643 à Paris et dédié au maréchal de Guiche, dans lequel on apprend plusieurs circonstances de la vie de l’auteur » (note de l’éditeur).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 6 septembre 1663, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1292&cln=2

(Consulté le 08/05/2024)

Licence Creative Commons