À Charles Spon, le 24 décembre 1649, note 20.
Note [20]

Mme de Motteville, Mémoires, page 317 :

« Au dîner de la reine, {a} le duc de Bouillon-La Marck, beau-père de La Boulaye, vint trouver la reine pour lui dire que son gendre, ayant appris qu’on voulait lui rendre de mauvais offices auprès de Sa Majesté, l’avait prié de la venir assurer qu’on l’accusait à tort d’avoir voulu émouvoir le peuple à sédition ; qu’il n’avait point eu cette pensée et n’en était pas capable. Il lui dit qu’il était bien vrai qu’ayant trouvé des gens qui l’avaient voulu assassiner, il avait appelé à son secours seulement pour sa défense, et point du tout avec intention de manquer au respect qu’il lui devait. La reine lui répondit froidement ces mêmes mots que je pris soin de retenir : “ J’ai bien ouï dire qu’on a tiré un coup de pistolet sur un conseiller du Châtelet, {b} mais non pas qu’on ait attaqué votre gendre. Au contraire, on m’a assurée qu’il avait couru les rues avec un pistolet à la main pour émouvoir le peuple, et crié dans le Palais Aux armes ! Je souhaite que ce que vous me dites en sa défense se trouve vrai. Cependant je ferai informer pour savoir ce qui en est. ” La Boulaye ayant mal réussi dans son dessein, le coadjuteur et lui avaient trouvé qu’il fallait faire cette mauvaise excuse afin de montrer du moins qu’il n’avait pas la hardiesse de l’avouer. »


  1. Le samedi 11 décembre.

  2. Guy Joly.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 décembre 1649, note 20.

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(Consulté le 30/04/2024)

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