Note [30] | |
L’église San Salvatore de Venise conserve toujours la toile (et non la fresque) de l’Annonciation que Le Titien (mort en 1576, v. note [41] du Naudæana 3) y a peinte vers 1560. Le doublement du verbe fecit, dans la signature qu’il y a apposée, « Titien l’a faite, il l’a faite », pouvait signifier : soit qu’il considérait son Annonciation comme achevée (parce que d’aucuns, ne la jugeant pas parfaite, la lui avaient renvoyée pour qu’il l’améliorât), soit qu’il l’avait lui-même peinte entièrement, soit qu’il la tenait pour son meilleur ouvrage. Un remplacement du second fecit par faciebat [l’avait faite] n’aurait guère rendu le sens plus clair, mais aurait peut-être été grammaticalement plus élégant (aux oreilles de ceux qui ne supportent pas les répétitions de mots). Cet article est inédit, mais j’hésite à l’adopter pour un propos authentique de Guy Patin car il n’a jamais manifesté ailleurs d’intérêt pour les maîtres de l’art italien. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : L’Esprit de Guy Patin (1709), Faux Patiniana II-3, note 30. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8216&cln=30 (Consulté le 13/05/2024) |