Trois personnages apparaissent ici pour la première fois dans la correspondance, que je ne suis pas absolument certain d’avoir correctement identifiés.
- L’abbaye de Rivalte était sans doute celle de Rivalta (alors bénédictine), à Tortone (Piémont). Dom Louis de Maynier (ou Meynier), natif d’Aix-en-Provence, qui appartenait à la congrégation de Sainte-Justine de Padoue et du Mont-Cassin, en avait été nommé abbé en 1652. En 1637, lors de la reprise des îles du Lérins aux Espagnols (v. note [13], lettre 34), ce moine était intervenu dans le rétablissement de l’abbaye de Saint-Honorat (Honoré Bouche, Histoire chronologique de Provence, Paris, 1736, tome second, pages 908‑909). Il pouvait alors appartenir à l’entourage du nonce Carlo Roberti, aux côtés du frère prêtre d’André Falconet (v. note [4], lettre 786).
- Antoine Charles de Gramont (1641-1720), fils cadet du maréchal-duc Antoine de Gramont (v. note [14], lettre 39), portait alors le titre de comte de Louvigny. Son frère aîné était le comte Guy-Armand de Guiche (v. note [24], lettre 478, mort en 1673). Antoine Charles devint duc de Gramont et pair de France en 1678, à la mort de son père. C’est un des rares nobles d’épée dont Guy Patin ait dit avoir été le médecin, mais on s’étonne qu’il ait ici invoqué sa vieillesse : il est fort improbable qu’il ait voulu parler de son père, le maréchal-duc (sans lui donner ce titre et en le disant simplement comte de Louvigny) ; il faut alors se demander s’il n’y a pas eu erreur de transcription (vieillesse pour jeunesse ?). Patin a reparlé de lui dans sa sa lettre à André Falconet datée du 2 janvier 1665, en le disant « fort bon et sage gentilhomme » (v. sa note [6]).
- Saint-Laurent était probablement Nicolas-François Parisot de Saint-Laurent (mort en 1687), alors « sous-introducteur des ambassades chez Monsieur, et de basse mine » (Saint-Simon, Mémoires, tome i, page 33), qui fut plus tard précepteur du duc Philippe de Chartres, fils de Monsieur et neveu de Louis xiv, qui devint régent en 1715.
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