Des nouvelles matières face aux pénuries (3)

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Durant cette période, la peau devient un objet d’étude de plus en plus important. On s’intéresse au rôle de son pH sur ses défenses et ses capacités à lutter contre les bactéries et microorganismes. On s’intéresse également à sa composition chimique globale et à ses capacités d’absorption. Mais la vision reste encore celle de chimistes. Dès 1941, René-Maurice Gattefossé publie un ouvrage sur les propriétés physicochimiques de la peau. Avec ses co-auteurs, il classe les peaux en hydratées, déshydratées, grasses et alipiques. Il précise que « les peaux hydratées donnent des épidermes frais, bien tendus, souples, élastiques, rebelles aux plissements et aux rictus ».

René-Maurice Gattefossé (1881-1950).
 
Collection Gattefossé. Tous droits réservés.
Recherches sur la physioco-chimie de la peau. Déductions thérapeutiques. Lyon : Camugli, 1941.
 
BIU Santé Pharmacie : cote 47560.
Recherches sur la physioco-chimie de la peau. Déductions thérapeutiques. Lyon : Camugli, 1941.
C'est à cette époque que l'on prend conscience de l'importance de l'eau pour la peau, son renouvellement et ses propriétés.
BIU Santé Pharmacie : cote 47560.

 
L'une des phases du massage facial après application du traitement décapant (nettoyage de la peau). Industrie de la Parfumerie, 1947.
 
BIU Santé Pharmacie : cote P 10063.
« Secret de Suzanne » de Suzanne Périchon.
 
© Collection privée.
Publicité pour l’Emulsion d’Ambroisie de Guerlain (1943).
 
Collection privée. © Patrimoine Guerlain.

Malgré la guerre, on continue de déposer des marques. Ainsi, en octobre 1942, Suzanne Perichon de Paris (créatrice du parfum d’avant-guerre « Secret de Suzanne ») dépose les marques – aux noms de circonstance – « Marché noir » et « Troc » pour désigner des produits de parfumerie, hygiène, beauté, fards…