Des nouvelles matières face aux pénuries (2)

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Malgré la guerre, le développement de la chimie des matières colorantes se poursuit. Au même moment, la notion de maquillage translucide pour peaux naturelles ou bronzées se précise. De nouvelles bases de formules de rouges à lèvres voient le jour ; elles sont composées de pigments organiques solubles ou de laques (colorants organiques précipités sur un support blanc). Les années 1940 voient aussi le brou de noix sur les jambes imiter les bas, le retour de colorants naturels pour les lèvres, les ongles complètement vernis s’accorder au rouge à lèvres ...
Publicité pour les Laques fines et colorants spéciaux des Anciens Etablissements Grange & Parent. Parfums, 1947.
 
BIU Santé Pharmacie : cote P 31642.
Publicité pour les colorants et laques de la société Synthécolor. Parfums, 1947.
 
BIU Santé Pharmacie : cote P 31642.

 

Publicité pour les Produits chimiques de la Mer Rouge : alcool gras et dérivés. Revue Parfumerie, 1943.
 
BIU Santé Pharmacie : cote P 10115 T.
Publicité pour le rouge à lèvres Très bien : "il est gras et il tient". Revue Parfumerie, 1943.
 
BIU Santé Pharmacie : cote P 10115 T.
A partir de 1942, le propylène glycol [1] et l’éthylène glycol sont proposés comme succédanés de la glycérine pour les soins de la peau et pour leur pouvoir mouillant. Les matières grasses naturelles auparavant abondantes deviennent une ressource précieuse en temps de guerre. Aussi, sont mises en place des recherches sur la synthèse d’acides gras à partir de paraffine. Des travaux sur l’hydrogénation des corps gras insaturés permettent l’obtention de composés plus stables et différents.
Propylène glycol.
Propylène glycol : petite molécule de la famille des glycols utilisée comme solvant, émulsifiant et humectant. Il entre dans la composition des produits hydratants et est aussi utilisé par les industries alimentaires et pharmaceutiques.Par convention les atomes de carbones sont représentés en noir (ou gris), les atomes d’oxygène en rouge, les atomes d’hydrogène en blanc et d’azote en bleu.
© LVMH Recherche.
Acide gras saturé et acide gras insaturé.
Sont ici représentés (en haut) un acide gras à 18 atomes de carbone, dit saturé (l’acide stéarique) et (en bas) un acide gras de même taille dit insaturé avec trois doubles liaisons (l’acide linolénique). Une double liaison est plus forte et plus riche en électrons, ce qui les rend plus réactives et dans le cas des acides gras plus sensibles à l’oxydation (rancissement). Les acides gras sont les principaux composants des huiles et sont utilisés pour leurs propriétés « nourrissantes » des couches superficielles de la peau.
© LVMH Recherche.
×Glycol : composé chimique organique comportant deux groupements hydroxyle (un atome d’oxygène lié à un atome d’hydrogène).