HERIDA (Magid)

La Peau dans les écrits hippocratiques

Thèse de doctorat en médecine, Paris 6 Saint-Antoine, 1998 (n° 2020)

© 1998 Dr Magid HERIDA (mherida@club-internet.fr)

Texte intégral (Document PDF, 250 Ko)

Résumé

Découvrir la place de la peau et des maladies de la peau à travers le Corpus hippocratique, tel est le propos de ce travail.  
A partir des textes médicaux hippocratiques traduits en français par E. Littré au siècle dernier, les termes en rapport avec la sphère cutanée ont été recensés et analysés. Les différences de nosologie dues à l'évolution du vocabulaire et des connaissances médicales sont illustrées dans cette étude. Les maladies sont dues, chez les médecins hippocratiques, à des désordres humoraux qui touchent l'individu en globalité. S'intéresser uniquement à la peau tel un spécialiste moderne peut apparaître à certains comme paradoxal. On s'apercevra, cependant, que la peau, par sa visibilité, apporte aux médecins hippocratiques des informations sur les pathologies des structures internes et constitue ainsi un miroir de l'intérieur. D'autres fonctions, telle l'évacuation des humeurs, sont dévolues à la peau par les médecins hippocratiques. L'esthétique de la peau occupe une place importante en Grèce antique comme l'attestent certaines prescriptions cosmétologiques. Les atteintes de la peau sont fréquentes dans le Corpus hippocratique, le langage sémiologique dermatologique est riche. Toutes les lésions élémentaires connues aujourd'hui sont mentionnées. Les maladies de peau, quant à elles ne sont pas très développées. Seul l'érysipèle a retenu l'attention des médecins hippocratiques et ses complications sont décrites avec une saisissante précision. Quant aux autres, elles représentent pour les médecins hippocratiques, un symptôme qui s'intègre au diagnostic d'affections plus générales. En d'autres termes, si les maladies de la peau existent et sont citées dans le Corpus hippocratique, la dermatologie n'existait pas en Grèce Antique.