Nom | Entrez des mots ou débuts de mots. L'ordre est indifférent, de même que les caractères accentués ou non. Tous les termes sont tronqués implicitement. |
---|---|
Dates | Choisissez l'année exacte, ou des intervalles (1750...1760 = entre 1750 et 1760), ou combinez les deux pour trouver les personnes ayant vécu telle année : année de naissance <1750 et année de décès >1750 donne toutes les personnes vivantes en 1750. |
"Où trouver le dossier administratif d'un professeur ou d'un étudiant ?".
Département Histoire de la santé.
Merci de nous signaler toute erreur ou omission.
|
Né à Coritza, Turquie, le 20 octobre 1847 (actuellement en territoire albanais, non loin de la frontière grecque), Michel Anastase Tourtoulis commença ses études à Athènes, avant de venir à Paris, où il soutint sa thèse de doctorat le 28 décembre 1882, apportant une « contribution à l’étude des fièvres paludéennes à symptômes cérébraux graves» (BIU Santé, Paris, 1882, n° 394, t 19, 72p.). Le président du jury était le professeur Béclard, doyen de la faculté et enseignant de physiologie. Il était entouré de son collègue le professeur Laboulbène et des Drs. Legroux et Hallopeau, Agrégés. L’impétrant a dédié les résultats de son étude à son « honorable compatriote Jean Banca, bienfaiteur de mon pays ». Il était le beau-père du Dr. Philippe Cotta, né lui aussi à Coritza, qui soutint sa thèse à Paris en 1895. Le Dr. M. Tourtoulis a distingué le subcoma (troubles de l’intelligence) du coma profond, forme essentielle de son étude dans les fièvres pernicieuses et les fièvres rémittentes solitaires. Ce furent ses constatations à Koritza, ville de Macédoine, 16.000 habitants, traversée par la rivière Dévoli, dont l’embouchure ensablée forme le petit lac Malika. La nature parasitaire de la maladie a été soulignée, par la recherche du bâtonnet décrit par Laveran en 1881 en Algérie sur le sang des fiévreux. Michel Tourtoulis a rapporté à l’aide de huit observations l’urémie cérébrale, l’atrophie jaune aigue du foie et la méningite aigue. Le sulfate de quinine, plutôt en injections sous-cutanées, était le traitement de choix. Le Dr. Tourtoulis a participé à des publications sur la lèpre, alors qu’il exerçait au Caire. Son collègue le Dr. Zambaco, dans son ouvrage sur « les lépreux ambulants de Constantinople », (Paris, Masson, 1897) cite la dissociation neurologique observée par Tourtoulis en janvier 1897 : tact conservé contrastant avec les sens algique et thermique abolis chez un lépreux mixte, tubéreux et nerveux. Dans les Annales de thérapeutique dermatologique et syphiligraphique du 05 janvier 1906, il est rapporté que le Dr. Tourtoulis faisait des injections massives d’huile de Chaulmoogra avec succès. Le Dr. Tourtoulis joua aussi un rôle politique, comme le laisse entendre un article de « l’Homme Libre » du 05 août 1919, fondé par G. Clemenceau (BnF Gallica) : son nom figure dans la nouvelle délégation du gouvernement provisoire albanais, avec cinq autres personnalités.< /p> |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |