À Charles Spon, le 30 novembre 1655
Note [12]
Peut-être s’agissait-il de cet anonyme Sonnet sur la mort de Monsieur Gassendi (transcrit par Sylvie Taussig et Anthony John Turner, in Mémoires de Gassendi : vies et célébrations écrites avant 1700, Turnhout, Brepols, 2008, page 231) :
« Déesse criminelle, ô Parque impitoyable
Dextre main de la mort, qui d’un dard outrageux
Renverses à tes pieds, comme un vent orageux,
Le plus juste mortel, comme le plus coupable.Penses-tu par ce coup effacer désormais
Son nom qui parmi nous ne périra jamais ?
Le Ciel veut qu’il s’épande et vive sur la TerreHélas ! que t’avait fait cet homme incomparable
dont la vertu rendit son pays si fameux
Pour arrêter le cours de ses jours bienheureux
Et rendre en le prenant la France inconsolable ?Et touché des excès de ta sévérité,
Il veut pour t’en punir te livrer une guerre
Qui ne finira point qu’avec l’Éternité. »