[Ms BIU Santé no 2007, fo 188 vo | LAT | IMG]
Au très distingué M. Hendrik Vander Linden.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Cette courte lettre pour vous dire que j’ai récemment appris que vous songiez à mettre vos livres en vente. Si tel est le cas, je vous prie de m’en acheter l’Oratio panegyrica de officio pharmacopæi de Johann Freitag, in‑4o, [2][3] que votre très distingué père avait cité dans son livre de Scriptis medicis, page 356. [1][4] Je salue toute la famille, mais en tout premier votre excellente mère, [5] vos sœurs et votre frère ; [2][6] ainsi que nos amis MM. Piso, [7] Reiner von Neuhaus, [8] Deusing, [9] van Horne, [10] Stevartus, [11] Blasius, [12] Schoock [13] et Utenbogard, [14] à qui j’ai récemment écrit. On parle ici de la guerre que vous préparez contre les Anglais, je prie Dieu que vous y rencontriez le succès. [15] Nous n’avons ici rien de nouveau, hormis la crainte que les temps n’empirent ; quantité de rumeurs circulent sur les affaires politiques, toutes sont incertaines. Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.
De Paris, ce jeudi 16e d’avril 1665.
Vôtre de tout cœur, Guy Patin.