L. latine 348.  >
À Heinrich Meibomius,
le 16 avril 1665

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Heinrich Meibomius, le 16 avril 1665

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1381

(Consulté le 19/03/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 188 ro | LAT | IMG]

Au même.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je vous ai récemment écrit mais deux événements sont intervenus qui me font reprendre la plume. Je vous demande de ne rien envoyer à Hambourg de ce que vous avez acheté pour moi chez votre imprimeur Henning Müller, [2] afin de me le faire parvenir : j’apprends en effet que cette voie maritime n’est plus sûre à cause de l’immense guerre qui se prépare entre les Anglais et les Hollandais ; [3] elle va embraser toute cette région jusque sur nos rivages. Pour vous comme pour moi, je pense donc qu’il faut attendre des temps plus paisibles et plus doux. [1]

[Ms BIU Santé no 2007, fo 188 vo | LAT | IMG] La seconde raison concerne l’argent qui sera dû à l’imprimeur : Louis Héron, marchand français à Hambourg, [4] ne se chargera de rien ; M. Bec, qui est ici l’agent du duc de Brunswick, [5][6] sera celui qui remettra la somme que vous aurez fixée et la recevra de ma part à Helmstedt. [7] Ainsi, notre transaction se fera-t-elle heureusement, facilement et sans aucun danger, dans la mesure où la guerre des Anglais contre les Hollandais ne s’y oppose pas et laisse la mer libre pour vos navires ; autrement, tout restera incertain et dangereux, jusqu’à ce qu’une paix nouvelle ait remis les choses en ordre et qu’un amour mutuel fleurisse durablement entre nos voisins. Je souhaite ardemment que cela advienne rapidement. Étant donné la conjoncture présente, vous trancherez à votre mode, selon votre bon vouloir et avec prudence, entre recevoir l’argent chez Louis Héron à Hambourg, ou par M. Bec à Helmstedt. Faites comme vous voudrez, je suivrai de bon cœur votre choix, quel qu’il soit. Vale, excellent Monsieur, et continuez de m’aimer comme vous avez fait jusqu’alors.

Vôtre et sien, [2][8]

Guy Patin.

De Paris ce jeudi 16e d’avril 1665.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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