Astronome, mathématicien et bibliothécaire français (Loudun 1605-Paris 1694), Boulliau (Bouillaud, Boullian, Bulialdus) [1] était né calviniste ; converti au catholicisme, il avait été ordonné prêtre en 1632. Il ne consacra pas sa vie au sacerdoce, mais à l’érudition : comme bibliothécaire des Dupuy et de la Bibliothéque royale, puis de l’ambassade de France dans les Provinces-Unies ; comme intermédiaire et ami des savants de son temps ; comme épistolier et inlassable voyageur, en Europe et en Orient. Sa volumineuse correspondance n’a pas été éditée (quelque 4 200 lettres conservées par la BnF, en partie disponibles sur Gallica), mais Boulliau a publié plusieurs ouvrages scientifiques qui lui ont valu un grand renom. [1]
Guy Patin n’appartenait que de loin au cercle des intimes de Boulliau, tels Gassendi, les frères Dupuy ou le président Jacques-Auguste ii de Thou. Cet érudit ne figure dans notre édition que par le hasard d’un très déférent billet que Patin lui a écrit, le 4 septembre 1659, pour lui recommander Samuel Tennulius, jeune étudiant hollandais de passage à Paris.