À Charles Spon, le 7 mai 1658

Note [27]

Mazarin avait projeté de faire enlever le cardinal de Retz pour mettre fin à ses menées subversives.

Il semble aujourd’hui qu’Antoine Fouquet de Croissy, ancien voisin de cellule de Retz à Vincennes, avait été envoyé à Mayence pour organiser l’attentat. Il y aurait obtenu la complicité de deux domestiques du cardinal, son valet de chambre Imbert et son cuisinier, Noël. Ayant eu vent de ce qui se tramait, Retz parvint à sortir de Mayence sans être poursuivi. Il avait laissé à l’électeur la consigne de faire arrêter les deux traîtres qui furent enfermés dans la citadelle de Juliers. Contrairement à ce que supputait Guy Patin, Condé fut un solide allié de Retz dans cette affaire : il avait envoyé une cinquantaine de cavaliers à sa rencontre, qui l’escortèrent jusqu’à Gennep en Hollande, d’où il put gagner en sécurité Nimègue, puis Leyde (Bertière b, pages 419‑420).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 mai 1658, note 27.

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(Consulté le 06/12/2024)

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