Note [27]
Mazarin avait projeté de faire enlever le cardinal de Retz pour mettre fin à ses menées subversives.
Il semble aujourd’hui qu’Antoine Fouquet de Croissy, ancien voisin de cellule de Retz à Vincennes, avait été envoyé à Mayence pour organiser l’attentat. Il y aurait obtenu la complicité de deux domestiques du cardinal, son valet de chambre Imbert et son cuisinier, Noël. Ayant eu vent de ce qui se tramait, Retz parvint à sortir de Mayence sans être poursuivi. Il avait laissé à l’électeur la consigne de faire arrêter les deux traîtres qui furent enfermés dans la citadelle de Juliers. Contrairement à ce que supputait Guy Patin, Condé fut un solide allié de Retz dans cette affaire : il avait envoyé une cinquantaine de cavaliers à sa rencontre, qui l’escortèrent jusqu’à Gennep en Hollande, d’où il put gagner en sécurité Nimègue, puis Leyde (Bertière b, pages 419‑420).