À André Falconet, le 25 février 1661
Note [3]
L’excrément de divers animaux a fait partie de la panoplie thérapeutique (Thomas Corneille) :
« La fiente de l’homme n’est pas inutile dans la médecine. Étant appliquée sur les bubons pestilentiels, elle en attire si puissamment le venin que les malades s’en trouvent guéris. On a remarqué dans une des îles les plus célèbres des îles orientales un bois extrêmement venimeux. Les plaies qu’il fait ne sauraient être guéries que par la fiente propre du blessé, qu’il faut appliquer chaudement sur la blessure. On tient que la même fiente prise intérieurement fait le même effet contre une espèce de lézard de l’Inde Occidentale appelé guarid. Il y a aussi des animaux dont les fientes ont de grandes vertus à cause de leur sel volatil. Celle de porc arrête toutes sortes d’hémorragies, il faut en donner une drachme en forme de poudre ou en forme d’électuaire. Le remède de la colique et de la passion hystérique est la fiente de cheval. On en donne le suc exprimé avec de la bière ou du vin, et ce même suc est bon pour la petite vérole et pour la rougeole des enfants, comme pour la pleurésie. Selon Dioscoride, la fiente d’une vache qui se nourrit au troupeau avec les autres, appliquée lorsqu’elle est sèche, adoucit les inflammations des plaies. Il faut l’appliquer enveloppée en feuilles et échauffée sur des cendres chaudes. Elle apaise aussi la douleur des sciatiques, si on les en fomente, et résout les écrouelles, les apostumes larges, plates et enflammées, et toutes sortes de duretés étant appliquée avec du vinaigre. La fiente de chien, recueillie au fort des jours caniculaires et bue en vin ou en eau, resserre le ventre. »
La première des deux lettres que j’ai soudées se termine à la fin de ce paragraphe.