À Johann Wepfer, le 7 août 1664
Note [1]
« La surdité est cause qu’on n’entend rien du tout, et est presque incurable ; au lieu que la dureté d’oreille se dit, quand on entend les choses imparfaitement » (Furetière).
Lazare Rivière a consacré le livre iii de sa Praxis Medica [Pratique de médecine] (v. note [5], lettre 49) aux Maladies des oreilles. Le premier de ses quatre chapitres est intitulé De la Surdité ou dureté de l’ouïe (traduction française de Lyon, 1702, pages 337‑352), avec un impressionnant arsenal de remèdes topiques et généraux, tant naturels que chimiques. Faute des instruments requis, le tympan n’était alors pas accessible à l’inspection détaillée (otoscopie) et moins encore à l’incision (paracentèse). On ne savait guère que désobstruer une oreille dont le conduit externe était bouché par une matière extractible (comme du cérumen ou un corps étranger).