À Philipp Jakob Sachs von Lewenhaimb, le 10 février 1666
Note [1]
Ovide (L’Art d’aimer, livre iii, vers 25‑27) :
Nec tamen hae mentes nostra poscuntur ab arte :
[Ce n’est pourtant pas à ces grands esprits que mon art s’adresse : de moindres voiles conviennent à ma barque. Mes leçons n’enseignent que les amours folâtres].
Conveniunt cymbæ vela minora meæ.
Nil nisi lascivi per me discuntur amores.
De fait, la suite de sa lettre va bien montrer, une fois de plus, que Guy Patin n’était guère habile à orienter les voiles de son esprit dans le vent qui pousse le progrès médical ; mais son incapacité à instruire quiconque n’est évidemment qu’une pure rodomontade, car enseigner, à la Faculté et au Collège royal, occupait une bonne partie de son temps et lui valait le renom dont il jouissait en Europe.