Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit
Note [9]
Custodi-nos est une locution latine, signifiant « garde-nous », que le français a adoptée au xvie s. pour désigner, au sens restreint, en droit canonique, un « confidentiaire », c’est-à-dire celui qui prête son nom au titulaire légitime d’un bénéfice, « pour en recueillir les fruits, et qui est prêt aussi de lui en donner la résignation toutes fois et quantes qu’on la lui demandera » (Furetière) ; et au sens plus large, « ceux qui occupent des offices et qui les gèrent pendant le temps que celui qui en est pourvu est en bas âge, et qu’il ne peut pas exercer ; ce mot est bas, on dit quelquefois par mépris, ce n’est qu’un petit custodi-nos » (Trévoux).
Être « pape et empereur tout ensemble » convenait à la lettre pour Charles Quint, mais ne s’appliquait à son fils Philippe ii qu’en remplaçant « empereur » par « roi d’Espagne ».