Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647)
Note [73]
Trois auteurs antiques venaient alimenter la détestation de Guy Patin pour les champignons.
Vilibus ancipites fungi ponentur amicis,
boletus domino, sed quales Claudius edit
ante ilum uxoris, post quem nihil amplius edit.[Aux amis de basse extraction, on sert des champignons suspects ; au maître, une oronge comme en mangeait Claude avant celle que lui apprêta sa femme, et après laquelle il ne mangea plus du tout]. {a}
- V. note [37] du Traité de la Conservation de santé, chapitre ii, pour ces vers et pour l’empoisonnement de l’empereur Claude par Agrippine, son épouse, en l’an 54 de notre ère.
Pratensibus optima fungis
natura est ; aliis male creditur,[Les champignons des prés sont d’excellente nature, il est dangereux de se fier aux autres] ;
O dura messorum ilia
Quid hoc veneni sævit in præcordiis ?[Ô rudes intestins des moissonneurs ! Quelle sorte de poison me tord les tripes ?]
Quid ? tu illos boletos, voluptuarium venenum, nihil occulti operis iudicas facere, etiam si præsentanei non fuerunt ?[Comment peux-tu penser que ces champignons, ce voluptueux poison, n’ont aucune action occulte, même s’ils sont sans effet immédiat ?]