Débauche, débaucher, débauché
Au sens premier, faire une débauche (dérivé du vieux mot débau, arrêt du travail [Littré DLF]), signifiait ne pas travailler. Comme le libertinage, la débauche pouvait être : soit vulgaire ou scandaleuse (abandon au vin, aux femmes, au jeu et aux autres vices [Furetière]) ; soit érudite, spirituelle ou philosophique (petite réjouissance qui se fait entre honnêtes gens, d’un repas, d’une promenade, d’une partie de divertissement (ibid.).

Ce second sens était celui qu’entendait Guy Patin en parlant de ses propres débauches. On trouve la même touche ironique dans une lettre française de Joseph Scaliger à Claude Dupuy (Ép. fr., 11 mai 1576 ; publiée en 1879 [xi, page 48], mais que Patin pouvait avoir vue chez ses amis les Dupuy, fils de Claude) : « il n’y a homme au monde plus débauché que je suis. »