Un maître ès arts (magister artium) était « celui qui a des lettres d’une Université pour pouvoir enseigner la rhétorique, la philosophie, etc. (disciplines dites profanes, de caractère général) dan un collège. C’est le premier degré qui donne droit aux bénéfices en qualité de gradué » (Furetière). Tous étaient des hommes et entendaient parfaitement le latin, et beaucoup connaissaient aussi le grec.
Dans ce qui correspondrait aujourd’hui à l’enseignement secondaire, l’écolier devait étudier d’abord six ans au collège ; puis il entamait son enseignement supérieur avec deux années à la Faculté des arts qui lui donnaient accès à la maîtrise, grade le plus élevé qui venait au-dessus de ceux de bachelier puis de licencié ès arts. Dans les autres universités françaises, le cursus était similaire à celui de Paris.
La base de l’enseignement, prodigué en latin, y était la philosophie : logique, éthique, physique, métaphysique, doctrine d’Aristote. Une fois maître ès arts, l’étudiant pouvait accéder aux autres facultés dites supérieures (médecine, droit, théologie) pour obtenir baccalauréat, licence puis doctorat. Dans les cérémonies solennelles, le maître ès arts portait la longue robe à grandes manches, l’épitoge et le bonnet carré.
Dans les civilités académiques, quel que fût le grade ou la fonction universitaire dont il était pourvu, tout gradué de Paris était appelé Maître ou Monsieur, mais jamais Docteur.
|