En son sens premier, pédant désignait au xviie s. un homme de collège qui a soin d’instruire et de gouverner la jeunesse, de lui enseigner les humanités et les arts ; on les appelle aussi régents, et quelques-uns sont simples répétiteurs. Pris en mauvaise part (comme aujourd’hui), pédant se disait aussi de celui qui fait un mauvais usage des sciences, qui les corrompt et altère, qui les tourne mal, qui fait de méchantes critiques et observations, comme font la plupart des gens du collège. Il y a aussi bien des pédants à la cour et dans la ville que dans l’Université. Les pédants ont défiguré Aristote et toute la philosophie. Les qualités d’un pédant, c’est d’être mal poli, mal propre, fort crotté, critique opiniâtre, et de disputer en galimatias (Furetière).
|