Procureur
Celui qui est chargé de la procuration d’autrui, qui traite en son nom. Cet agent, ce député a traité au nom et comme procureur de sa communauté. Cette femme a traité en son nom et comme procuratrice de son mari, de lui fondée de procuration et autorisation nécessaires.

Procureur se dit aussi d’un officier créé pour se présenter en justice et instruire les procès des parties qui le voudront charger de leur exploit ou de leur procuration. On les appelait ci-devant procureurs aux causes, ou ad lites, quand ce n’était que de simples commissions. Procureur au parlement, au Châtelet, au Grand Conseil, aux Comptes, etc. Les procureurs ont aussi leurs substituts. On ne peut révoquer un procureur, qu’on n’en constitue un autre. On ne reçoit personne à plaider que par la voie de procureur (Furetière). Israélite, juif : il y a entre ces deux mots la même différence qu’entre avoué et procureur ; c’est la même signification, mais, juif et procureur pouvant se prendre en mauvaise part, on s’est nommé israélite et avoué. (Littré DLF).

Le procureur général est un grand officier qui est du Corps des magistrats, qui est l’homme du roi, la partie publique, qui seul peut conclure à peine afflictive et qui doit avoir la communication de tous les procès où le roi, le public, les mineurs, l’Eglise et les communautés ont intérêt. M. le procureur général du Parlement, de Paris, de la Chambre des comptes, du Grand Conseil, de la Cour des aides, de la Cour des monnaies.

Le procureur du roi est un substitut de M. le procureur général, qui exerce la même charge dans les sièges présidiaux ou royaux, et subalternes, et dans les commissions particulières. En toutes les causes criminelles le complaignant demande la jonction du procureur du roi.

Le procureur fiscal ou procureur d’office est celui qui fait la même charge dans une justice subalterne, et non royale, qui a soin des intérêts du seigneur du lieu et du public.

On appelle dans les moineries dom procureur celui qui sollicite les affaires du couvent et qui entend le mieux la chicane (Furetière).

Il existait à Paris deux sortes de procureurs académiques :
  • le procureur fiscal ou syndic de l’Université la représentait et défendait ses intérêts en justice ;

  • les procureurs des quatre nations représentaient la Faculté des arts dans le Conseil de l’Université que présidait le recteur et où siégeaient aussi les doyens des trois facultés (théologie, droit canonique et médecine).