L. 163.  >
À Hugues I de Salins,
le 11 novembre 1648

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues I de Salins, le 11 novembre 1648

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0163

(Consulté le 06/12/2024)

 

Monsieur, [a][1]

J’ai à vous remercier d’un présent qu’il vous a plu me faire, qui est du vin de Beaune [2] que m’avez envoyé. Je suis réellement obligé à ce faire à cause du présent et pour la qualité d’icelui, cum vino, ce dit Platon, [3] nihil melius dederit Natura hominibus ; [1][4] mais néanmoins, Monsieur, je suis fort étonné de la pensée qu’avez eue de me faire des présents, vu que je n’ai jamais rien mérité de vous de près ni de loin. J’ai bien considéré et regardé de bon œil monsieur votre fils, [5] mais Monsieur, j’y étais obligé pour son bon naturel et pour l’envie très louable que j’ai quelquefois reconnue en lui de bien apprendre. Et de vrai, comme ce commencement est fort bon, j’espère qu’un jour il vous donnera contentement ; mais permettez-moi, je vous prie : exhortez-le incessamment qu’il ne perde point de temps, il est en âge de le bien appliquer s’il veut. Je ne cesse de lui dire et < il > me le promet aussi : [6]

Acer, et ad palmæ per se cursurus honores,
Si tamen horteris, fortius ibit equus
[2]

Bref, Monsieur, vous m’avez obligé sans aucun mien mérite, et c’est de quoi j’ai honte et regret. Je ferai néanmoins par ci-après ce que je pourrai pour le mériter tant envers vous, si j’en découvre le moyen, qu’envers lui, dans les occasions qui s’en présenteront, afin que je me puisse acquitter de l’obligation que j’ai d’être toute ma vie, au père et au fils, et à toute la famille que j’honore de tout mon cœur, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur.

Patin.

De Paris, ce 11e de novembre 1648.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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