L. 652.  >
À André Falconet,
le 19 novembre 1660

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 19 novembre 1660

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0652

(Consulté le 19/04/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Le cardinal Mazarin [2] se porte mieux, en voulez-vous une marque certaine ? c’est qu’on ne parle plus ici que d’impôts [3] et de subsides. Lundi prochain se feront les harangues au Parlement et deux jours après la mercuriale. [1][4] Ces Messieurs songent à faire des assemblées pour résoudre de quelle manière ils feront leurs remontrances au roi, en le priant de diminuer les tailles [5] de toute la campagne puisque la paix est faite. [6] J’attends un beau livre de Hollande in‑4o qui sera intitulé Epistolæ eruditorum aliquot virorum[2] Aujourd’hui, nos Écoles ouvertes, le premier acte du cours s’y est fait, decanum agente Mag. Fr. Blondel sub moderamine inculpatæ tutelæ[3][7] Les autres ont présenté requête sur laquelle a été mis Viennent les parties et en attendant, que M. Blondel continue ; si bien que c’est affaire aux autres à poursuivre, ce que je crois qu’ils ne manqueront pas de faire ; et en attendant la décision du procès, j’ai choisi mercredi pour faire ma vespérie. [4][8][9] On dit ici beaucoup de choses du temps à venir, et du mal que nous aurons et que je n’oserais écrire. Toutes nos villes voisines ne se plaignent que de nouveaux impôts [10] et de vilaines persécutions, dont personne ne s’était ci-devant avisé. On parle ici du mariage de Mademoiselle [11] avec le duc de Savoie, [5][12] et de l’autre sœur du second lit [13] avec le fils aîné du duc de Florence. [6][14][15] Son Éminence est au Bois de Vincennes [16] où il a vidé une pierre ; [17] on dit que ses hémorroïdes [18] le tourmentent, Mali corvi malum ovum et progerminata viscerum male habentium[7] Si le peu de nouvelles nous continue, je ne vous écrirai plus si souvent car tout ce que l’on dit ici ne vaut pas la peine de vous rompre la tête. J’aime mieux vous dire simplement, à mon ordinaire, que je vous baise très humblement les mains et suis de tout mon cœur votre, etc.

De Paris, ce 19e de novembre 1660.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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