L. latine 285.  >
À Christiaen Utenbogard,
le 29 février 1664

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 29 février 1664

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1318

(Consulté le 28/03/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 166 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Christiaen Utenbogard, docteur en médecine, à Utrecht.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je répondrai ici à votre dernière, écrite le 25e de janvier, mais en peu de lignes à cause du peu de temps qui me presse. Je ne doute pas que vous recevrez par un autre courrier, qui suivra, la liste de livres que j’avais omise et dont vous vous occuperez, comme vous en avez l’habitude, en homme honnête et empressé. [1] Je ne doute pas que, grâce à Joncquet, [2] nous obtiendrons quelque chose du Jardin royal ; [3] mais en attendant, je le complimenterai de votre part. Je salue vos savants compatriotes, Timannus Gesselius, [4] Diemerbroeck, [5] et les autres honnêtes gens qui m’honorent de leur faveur. Je n’ai pas encore vu l’Oratio funebris que M. Vander Linden [6] a prononcée en l’honneur de M. Adolf Vorst, [7] mais elle m’a été envoyée et je la verrai en temps voulu. [2] Vous trouverez ci-inclus un petit billet plié qui contient quelques graines qui vous sont destinées ; il vous apprendra le nom de celui qui vous l’envoie. La guerre de notre roi contre le pape est, dit-on, éteinte ; [8][9] les conditions de paix ne sont pas encore publiées. La Chambre de Justice continue toujours, il y en aura de pendus bientôt. On parle de quelques sergents et receveurs des tailles, et même de trois autres plus renommés, savoir de Catelan, greffier du Conseil, de Lorme et Pellisson, [10][11][12] qui était un des secrétaires de M. Fouquet ; [3][13][14] mais quant à Fouquet lui-même, nulle nouvelle encore. On lit dans Aulu-Gelle cette insigne parole de Caton : [15][16] Fures publici in auro et purpura, privati in laqueo et catena[4] Plus une autre fois. Vale, éminent Monsieur, et aimez-moi.

De Paris, le 29e de février 1664.

Vôtre et sien, [5] G.P.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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