« Histoire naturelle » de Pline l’Ancien (Littré Pli, volume 2, page 30) :
Incidi iuvent sub capite et calice, nec in alio genere ipsum inciditur caput. Sucus et hic et herbæ cuiuscumque lana excipitur aut, si exiguus sit, ungue pollicis, ut lactucis, et postero die magis, quod inaruit, densatus et in pastillos tritus in umbra siccatur. Non vi soporifera modo, verum, si copiosior hauriatur, etiam mortifera per somnos. Opium vocant. Sic scimus interemptum P. Licinii Cæcinæ prætorii viri patrem in Hispania Bavili, cum valetudo inpetibilis odium vitæ fecisset ; item plerosque alios.
« On recommande d’inciser le dessous de la tête et du calice ; {a} c’est la seule espèce que l’on incise à la tête. Ce suc, comme celui de toute plante, se reçoit sur de la laine ou, s’il n’y en a que peu, on le racle avec l’ongle du pouce comme sur les laitues ; et surtout, le lendemain, on ramasse la partie qui s’est desséchée. Obtenu en assez grande quantité, il s’épaissit ; on le pétrit par petits pains, qu’on sèche à l’ombre. Ce suc non seulement a une propriété soporifique, mais encore, si on le prend à trop haute dose, il cause la mort par le sommeil ; on le nomme opium. C’est de cette façon que mourut en Espagne, à Bavilum, le père du personnage prétorien Publius Licinius Cæcina : {b} une maladie qu’il ne pouvait supporter lui avait rendu la vie odieuse. Plusieurs autres se sont donné la mort de la même façon. »
- Du pavot blanc.
- Localité et personnage auxquels Émile Littré n’a pas consacré de note et que je ne suis pas parvenu à identifier exactement.
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