À Charles Spon, le 28 janvier 1653, note 19.
Note [19]

M. Poinsignon (Histoire de la Champagne et de la Brie, 1898, page 59) :

« Le seul jour où l’armée arriva de Contrisson {a} à Somme-Yèvre {b} (28 décembre 1652), 30 ou 40 soldats périrent de l’excès du froid. »


  1. Meuse, une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bar-le-Duc.

  2. Marne, 30 kilomètres au nord de Contrisson.

Dans une lettre à Fabert, datée de Coulommes (probablement Coulommes-Marquenay, aujourd’hui village du département des Ardennes, au nord-ouest de Vouziers), le 1er janvier 1653, Mazarin (volume v, page 521) expliquait les raisons qui le contraignirent à n’entreprendre aucun siège :

« Après nous être avancés avec toute l’armée à quatre lieues de Sainte-Menehould, on a jugé que l’attaque en était impossible quant à présent, à cause que M. le Prince avait fait brûler tous les lieux d’alentour, les faubourgs de la place et presque toute la ville de Clermont, {a} en sorte qu’il ne restait plus ni couvert, ni fourrage à quatre lieues aux environs ; et j’ai reconnu moi-même qu’infailliblement l’armée y aurait péri en deux jours si l’on se fût opiniâtré à y aller, puisqu’en un seul jour et une nuit, il est mort de froid près de cinquante soldats. C’est pourquoi l’on a pris résolution de marcher vers M. le Prince, pour voir si l’on pourrait prendre quelque avantage sur lui. On a dessein de se rabattre ensuite sur Château-Porcien et sur Rethel ; mais M. le Prince a pris les devants, comme vous saurez mieux que moi, pour s’approcher de la frontière de Flandres, et nous avons trouvé qu’il avait jeté du monde dans Rethel et dans Château-Porcien. Nous avons au delà de ce qu’il nous faut pour un grand siège, mais j’ai grand’peur que la rigueur de la saison n’empêche l’armée d’agir, particulièrement si les ennemis prenaient quelque poste auprès de nous, d’où ils nous puissent incommoder. Néanmoins, je ferai tout ce qui sera humainement possible et vous avez bonne opinion de moi pour croire que je ne m’endormirai pas. »


  1. Clermont-en-Argonne (Meuse).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 janvier 1653, note 19.

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(Consulté le 24/04/2024)

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