À André Falconet, le 8 décembre 1665, note 2.
Note [2]

Gautier de Costes de La Calprenède, seigneur de Togon et de Vatimény (Salignac, Dordogne 1609-Les Andelys 22 octobre 1663), auteur prolifique de romans et de drames, est, parmi bien d’autres livres, celui de Pharamond ou l’histoire de France, dédiée au roi. Première partie (Paris, Antoine de Sommaville, 1661, in‑8o), ouvrage qui a compté 11 parties, dont les dernières furent écrites par Pierre Ortigue de Vaumorière (la 11e parut en 1669).

Officier du régiment des gardes doué d’un grand talent pour raconter les histoires, La Calprenède se fit remarquer d’Anne d’Autriche qui lui donna une pension et le fit admettre, en 1650, au nombre des gentilshommes ordinaires de la Chambre du roi. Deux ans auparavant, il avait épousé Madeleine de Lyée, veuve pour la seconde fois : elle avait épousé d’abord Jean de Vieux-Pont, qui mourut, semble-t-il, en 1637, puis Arnoul de Braque, qu’un rival avait assassiné en 1645 d’un coup de pistolet. En 1663, étant au château de Mouflaine, le fougueux Gascon voulut montrer aux dames son adresse à manier le fusil : elle était telle qu’il se défigura complètement. Peu après, revenant de Normandie, il reçut au front un coup de tête de son cheval, qui fut si violent qu’il en mourut (G.D.U. xixe s.).

Tallemant des Réaux a consacré une historiette à La Calprenède (tome ii, pages 584‑588). Guy Patin commettait ici une erreur relevée par Adam : Mme de La Calprenède mourut dans un hôtel garni en mars 1668 :

« l’étrange erreur de Patin, simple écho d’un bruit qui courut à Paris, pourrait s’expliquer par le fait que les grands jours d’Auvergne eurent à juger une dame de Vieux-Pont et que le public mal informé put croire qu’il s’agissait de l’ancienne Mme de Vieux-Pont devenue plus tard Mme de La Calprenède ; cette dame fut condamnée à mort le 22 décembre. »

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 8 décembre 1665, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0850&cln=2

(Consulté le 26/04/2024)

Licence Creative Commons