À Charles Spon, le 5 février 1658, note 22.
Note [22]

« d’abord pour moi, ensuite [pour toi ?] michaud » : sur le manuscrit, une tache d’encre ou une épaisse biffure séparant secundo de « michaud » rend obscur ce qu’a voulu dire Guy Patin (le soulignement, qui indique le latin, passe sous le pâté, mais non sous « michaud »).

Michaut est un « terme d’imprimerie, qui se dit ironiquement aux compagnons, lorsqu’ils sont accablés de sommeil » (Furetière) ; peut-être une réminiscence du métier d’imprimeur qu’aurait pratiqué Patin dans sa jeunesse… Néanmoins, cela s’assortit mal au « vieux proverbe » latin qui dit primo mihi, secundo tibi [d’abord pour moi, ensuite pour toi], car il s’agit de brocarder les jésuites.

Dans la transcription de Reveillé-Parise, Michaud (avec initiale majuscule) oriente, peut-être plus justement, vers « Frère Michaud », pauvre diable ; un homme mécontent du traitement qu’on lui fait, dit de lui-même (Le Loyer des folles Amours, 1533) : {a}

« Le cœur me faut, {b}
Tant je suis malade ;
Et que j’ai chaud !
Tout me tressaut, {c}
Tant je suis fade.
Voilà l’aubade,
Et la gambade,
Qu’on bailla à Frère Michaud. »


  1. Les quinze joies du mariage. Ouvrage très ancien ; auquel on a joint le Blason des fausses Amours, le Loyer des folles Amours, et le Triomphe des Muses contre Amour (La Haye, A. de Rogissart, 1726, in‑12), page 321.

  2. Fait défaut.

  3. Fait tressaillir.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 février 1658, note 22.

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(Consulté le 20/04/2024)

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