V. note [63], lettre 101.
Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, page 178, année 1644) :
« Le vendredi 6 mai, M. de Novion le fils vint me voir, qui me dit comme Hilaire avait le matin plaidé contre M. le Prince, qui s’était retiré dans la lanterne ; {a} qu’il avait plaidé très hardiment, avait soutenu que M. le Prince avait demandé {b} avec de très grandes instances non seulement Mlle de Brézé pour M. le duc d’Enghien, {c} mais aussi M. de Brézé pour Mlle de Bourbon ; {d} qu’il en avait les lettres, et sur ce que le cardinal de Richelieu ne le voulait point, il s’était mis à genoux devant lui, et que M. le Chancelier en était témoin ; et qu’il défendit sa cause avec beaucoup de résolution ; que Gautier {e} se préparait à la repartie pour déchirer la mémoire du cardinal. »
- Petite tribune de la Grand’Chambre d’où on pouvait voir sans être vu.
- En mariage.
- Son fils.
- Sa fille, Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, future duchesse de Longueville.
- Avocat de M. le Prince.
Tallemant des Réaux a ajouté d’autres détails (Historiettes, tome i, page 308) :
« Dans le procès qu’elle {a} eut contre feu M. le Prince pour la succession du cardinal, on la traita de gourgandine. {b} Gautier dit délicatement, parlant du crédit qu’elle avait auprès de son oncle : “ Ce Samson n’avait plus de force quand il était entre les bras de cette Dalila. ” Elle, en revanche, lui fit reprocher par Hilaire, son avocat, qu’il s’était mis à genoux devant le cardinal de Richelieu pour avoir Mlle de Brézé pour M. d’Enghien. Il se leva et dit que cela était faux, mais il n’y a rien de plus vrai. Il offrit au cardinal Mlle de Bourbon pour son neveu de Brézé ; et le cardinal dit en cette occasion une des plus raisonnables choses qu’il ait dites de sa vie : “ Une demoiselle peut bien épouser un prince, mais une princesse ne doit point épouser un gentilhomme. ” »
- Mme de Combalet, duchesse d’Aiguillon, nièce bien aimée du feu cardinal de Richelieu.
- « Putain, coureuse, femme de mauvaise vie qui court dans les mauvais lieux » (Furetière).
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