À Johann Peter Lotich, le 28 octobre 1668, note 3.
Note [3]

Décidément en verve de métaphores latines (v. supra note [2]), Guy Patin parlait de « calice doré » (scyphus inauratus) pour évoquer un présent de grande valeur. Peut-être s’inspirait-il du lyrisme épistolaire de Juste Lipse, dans le post-scriptum de sa lettre cclxxxv datée de Louvain le 11 août 1602 (Sylloges epistolarum a viris illustribus scriptarum. Tomus i, quo Justi Lipsii, et ad eum virorum eruditorum epistolæ continentur. Collecti et digesti per Petrum Burmannum [Recueils des lettres écrites par des hommes illustres. Tome i, qui contient les lettres de Juste Lipse et celles que de savants hommes lui ont écrites. Réunies et éditées par Peter Burmann] (Leyde, Samuel Luchtmans, 1727, in‑4o, page 292) :

Sed heus ! obliviscor de liberalitate in me Ducis Arschotani ? heri torquem aureum ad me misit cum sua imagine, item Scyphum inauratum, grandem, affabre factum, ut rem dicam, vel rege dignum donum. Jam ad illum ibam gratias acturus.

[Mais holà ! allais-je oublier de vous dire la libéralité du duc d’Ærschot {a} à mon égard ? Hier il m’a envoyé un collier en or avec son portrait, ainsi qu’un grand calice doré habilement ciselé, soit, pour tout dire, un cadeau digne d’un roi. Je suis déjà allé l’en remercier].


  1. Charles iii de Croÿ (1560-1612).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Peter Lotich, le 28 octobre 1668, note 3.

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(Consulté le 27/04/2024)

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