À Charles Spon, le 28 janvier 1653, note 40.
Note [40]

Retz (Mémoires, pages 1104‑1105) :

« Je n’étais pas si attaché aux moyens de me tirer de moi-même de la tour de Vincennes que je ne pensasse aussi à ceux qui pouvaient obliger mes ennemis à m’en tirer. L’abbé Charrier, qui partit pour Rome dès le lendemain que je fus arrêté, y trouva le pape Innocent irrité jusqu’à la fureur et sur le point de lancer les foudres sur les auteurs d’une action sur laquelle les exemples des cardinaux de Guise, Martinusius et Clesel marquaient ses devoirs. Il s’en expliqua avec un très grand ressentiment à l’ambassadeur de France. Il envoya monsignor Marini, archevêque d’Avignon, en qualité de nonce extraordinaire pour ma liberté. Le roi prit de son côté l’affaire avec hauteur ; il défendit à monsignor Marini de ne point passer Lyon. Le pape craignit d’exposer son autorité et celle de l’Église à la fureur d’un insensé ; il usa de ce mot en parlant à l’abbé Charrier et en lui ajoutant : “ Donnez-moi une armée, et je vous donnerai un légat. ” Il était difficile de lui donner cette armée, mais il n’eût pas été impossible si ceux qui étaient obligés d’être mes amis en cette occasion ne m’eussent point manqué »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 janvier 1653, note 40.

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(Consulté le 28/03/2024)

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