À André Falconet, le 18 août 1671, note 5.
Note [5]

Élisabeth Charlotte de Bavière (Heidelberg 1652-Saint-Cloud 1722), seule fille de l’électeur palatin, Karl Ludwig, et de Charlotte de Hesse-Cassel, allait devenir la seconde épouse de Monsieur, Philippe duc d’Orléans, frère cadet de Louis xiv. Le mariage eut d’abord lieu par procuration à Metz, le 16 novembre 1671, puis en personne, cinq jours plus tard, à Châlons. Pour devenir « Madame palatine », la princesse calviniste avait dû se convertir au catholicisme.

Mlle de Montpensier (seconde partie, chapitre xix, pages 306‑307) :

« Le marquis de Béthune fut en Allemagne négocier le mariage de Monsieur et de la fille de l’électeur palatin. La princesse palatine {a} avait fait la négociation. L’agent de M. l’électeur vint à Versailles {b} tout seul, pour assister à la lecture du contrat de mariage. La reine alla dans la chambre du roi, où était Monsieur et ce qui se trouva, qui n’était pas grand monde, et cette cérémonie se passa sans qu’il y en eût aucune. La princesse palatine était en Allemagne, qui était allée quérir la princesse. {c} L’électeur, son père, l’amena à Strasbourg et la princesse palatine l’amena à Metz dans un équipage, où elle trouva celui que Monsieur lui avait envoyé. La princesse palatine avait mené le Père Jourdan, jésuite, pour la faire catholique, le roi et Monsieur ne voulant pas le mariage autrement ; l’électeur consentit que l’on l’instruisît. Ce bon père s’en acquitta fort bien. Le lendemain qu’elle fut à Metz, elle abjura l’hérésie entre les mains de M. l’évêque de Metz qui avait été ci-devant archevêque d’Embrun, dont j’ai parlé, de la Maison de La Feuillade. Tout de suite elle communia et fut mariée ; elle avait été à confesse ce jour-là pour la première fois ; c’est bien des choses pour un jour. Le maréchal du Plessis l’épousa. {d} On envoya un courrier à Monsieur, qui l’alla trouver à Châlons. »


  1. Sa tante.

  2. Le 6 novembre.

  3. Sa nièce.

  4. Au nom de Monsieur.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 18 août 1671, note 5.

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(Consulté le 23/04/2024)

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