À André Falconet, le 30 avril 1670, note 6.
Note [6]

Martial, Épigrammes, livre vi, lxxviii, Ad Aulum, de Phryge lusco [À Aulus, sur Phryx le borgne] :

Potor nobilis, Aule, lumine uno
luscus Phryx erat alteroque lippus.
Huic Heras medicus “ Bibas caveto ;
vinum si biberis, nihil videbis. ”
Ridens Phryx “ Oculo, valebis ” inquit.
Misceri sibi protinus deunces,
sed crebros iubet. Exitum requiris?

Vinum Phryx, oculus bibit uenenum.

[Phryx, {a} buveur fameux, était borgne d’un œil et malade de l’autre, Heras, son médecin, lui dit : « Garde-toi de boire, ou le vin te fera perdre complètement la vue. » « Adieu mon dernier œil ! » s’écria Phryx en riant ; et aussitôt il se fait verser force rasades. Tu veux connaître le résultat ? Phryx but le vin, et son œil but le poison].


  1. Le Phrygien (habitant d’Anatolie en Turquie asiatique).

Je ne suis pas parvenu à en savoir davantage sur le médecin méridional, dénommé Michar, qui vantait les vertus du vin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 30 avril 1670, note 6.

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(Consulté le 26/04/2024)

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