Vallier (Journal, tome i, pages 184‑185, 30 janvier 1649) :
« La séance de ce même jour fut employée par le Parlement en plusieurs règlements concernant les vivres et les autres affaires de police, mais principalement à discuter les avis qui lui étaient donnés, par diverses personnes de néant et infâmes, des lieux et des maisons où elles assuraient que l’on avait caché des sommes immenses et qui appartenaient à ceux du parti contraire ; ce qui donna lieu de commettre plusieurs conseillers pour se transporter avec lesdits dénonciateurs aux endroits marqués par leurs mémoires. Alors et ensuite, vit-on les plus grands frondeurs de cette célèbre Compagnie se départir dans tous les quartiers de la ville et en leur présence, faire fouiller dans les caves, dans les puits et partout ailleurs où ils étaient persuadés qu’il y eût quelque trésor caché : les lambris, les manteaux de cheminées et les plafonds les mieux peints et les plus dorés furent rompus et brisés sur la seule parole du moindre de ces coquins ; les monastères d’hommes et de filles les plus réformés n’en furent pas exempts ; les églises mêmes furent profanées, et les sépulcres violés par la levée de diverses tombes qui ne couvraient rien moins que ce que l’on cherchait. »
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