Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 71.
Note [71]

La principale source sur ce Chrysante (Chrysantas dans Moréri) est la Question romaine numéro 39 de Plutarque, Pourquoi les citoyens qui n’ont pas prêté le serment militaire ne peuvent-ils pas, lorsqu’ils se trouvent dans le camp, tuer un ennemi ni le blesser ? :

« Croient-ils que la nécessité seule peut donner le droit de faire périr quelqu’un, et que le tuer sans une loi et un ordre exprès, c’est être homicide ? C’est pour cela sans doute que Cyrus {a} loua Chrysante, qui, ayant le bras levé pour percer un ennemi et entendant sonner la retraite, se retint et ne le frappa point, parce qu’il ne croyait plus en avoir le droit. {b} Serait-ce que tout soldat qui, dans une bataille, vient à lâcher le pied, doit pouvoir être cité et puni parce que sa fuite est d’un plus mauvais exemple que la mort ou la blessure d’un ennemi ne peut être utile ? Or, celui qui a son congé n’est plus sujet aux lois militaires ; mais s’il demande à remplir les devoirs de soldat, il est soumis aux lois et justiciable de son général. »


  1. V. note [8], lettre 971, pour Cyrus ii le Grand, roi de Perse au vie s. av. J.‑C.

  2. Sans rapporter ce propos, Xénophon a plus abondamment parlé des talents militaires de Chrysante dans le livre iii de sa Cyropédie [Éducation de Cyrus].

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7, note 71.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8220&cln=71

(Consulté le 08/10/2024)

Licence Creative Commons