< L. 160.
> À Henri Gras, le 24 septembre 1648 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Henri Gras, le 24 septembre 1648
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0160 (Consulté le 10/10/2024) | ||||||||||||
Si vous avez été en peine de mes nouvelles, aussi l’ai-je bien été des vôtres. C’est une des incommodités que m’apporte le changement de maison que monsieur votre frère a fait, car depuis ce temps-là nous ne le voyons plus. [1] Le livre de M. Hofmann [2] de Medicamentis officinalibus est fort bon. M. Riolan, [3] qui est son ennemi, dit que la préface au lecteur vaut 100 écus d’or. Il y a là-dedans 50 chapitres qui ne se peuvent payer. [2] Tout le premier livre vaut de l’or, hormis quand il dit que le séné [4] est venteux. [3] C’est un abrégé excellent de toutes les botaniques et tous les antidotaires [5] qui ont été imprimés depuis cent ans. Quand vous aurez la thèse de M. Guillemeau, [6][7] mandez-moi ce que vous en pensez. Elle a bien plu de deçà et les apothicaires [8] en ont bien grondé, mais ils n’ont osé mordre. [4] Nous avons perdu le mois passé le bon M. de La Vigne. [9] Le Cardinal de Sainte-Cécile [10] est mort à Rome, on dit tout haut que c’est ex immodica venere. [5] La reine [11] avait fait arrêter ici MM. de Broussel [12] et de Blancmesnil, [6][13][14] mais enfin elle a consenti à leur élargissement, sans quoi l’État était en danger. [7][15] Je suis de toute mon affection, Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur. Patin. De Paris, ce 24e de septembre 1648. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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