À Claude II Belin, le 20 mars 1633, note 12.
Note [12]

Jadis ville de l’Empire, Genève (avec quelques villages de ses proches environs) était devenue une république luthérienne indépendante en 1534. Son évêché fut alors transféré à Annecy. Jean Calvin en organisa le gouvernement et le dirigea de 1541 à sa mort (1564, v. note [15], lettre 97).

Dénommée Seigneurie de Genève, la République était dirigée par les bourgeois de la ville réunis en Conseil Général ; en émanaient deux conseils restreints, dits des Deux-Cents (Magnifique Conseil) et des Soixante, qui assistaient le Petit Conseil (25 membres, dont 4 syndics) dans la gestion des affaires civiles. Un consistoire, formé par les pasteurs de la cité et par 12 anciens émanant des conseils, s’occupait des affaires religieuses.

Solidement fortifiée, Genève était alliée aux cantons suisses, mais ennemie de la Savoie, où elle était enclavée. C’était une ville prospère et la métropole religieuse où les calvinistes de toute l’Europe pouvaient trouver la sûreté et la liberté (à condition de s’y soumettre strictement aux dogmes et aux mœurs de leur culte). Guy Patin a surtout parlé de Genève en raison l’intense activité de ses libraires-imprimeurs.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 mars 1633, note 12.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0016&cln=12

(Consulté le 30/04/2024)

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