< L. 16.
> À Claude II Belin, le 20 mars 1633 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 20 mars 1633
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0016 (Consulté le 08/10/2024) | ||||||||||||
J’espère que vous m’excuserez si j’ai été longtemps sans vous récrire. Ce n’a point été par oubliance, ni négligence, mais seulement faute de sujet et d’occasion. Depuis ma dernière, il n’est ici rien arrivé de nouveau que la disgrâce de M. le garde des sceaux de Châteauneuf, [1][2] à la place duquel le roi [3] a mis M. le président Séguier. [2][4][5][6][7][8] On ne parle ici que de la trêve et de l’incertitude si elle se fera ou non. [3] On vend ici le troisième tome de la Pratique de Sennertus [9] in‑4o, impression de cette ville, et in‑8o de Lyon ; dans 15 jours, le quatrième, qui est de morbis mulierum, sera achevé avec le traité de consensu chymicorum, une Physique et le traité des fièvres, le tout in‑4o du même auteur. [4] Je vous prie de me mander si en désirez quelque chose. Je voudrais bien avoir un livre qui a été imprimé à Troyes in‑8o, [10] l’an 1619, sous ce titre : Mélanges historiques, ou recueil de plusieurs actes, traités, lettres missives et autres mémoires qui peuvent servir en la déduction de l’histoire depuis l’an 1390 jusqu’à l’an 1580. [5][11] S’il se trouve en votre ville, je vous prie de me l’acheter et me l’envoyer à votre première commodité. Je vous prie pareillement si vous recouvrez un livre intitulé Carolus Magnus redivivus, [6][12] comme aussi le livre de Papyrus Masson [13] des vies des papes, [7] qui est in‑4o. Retenez-les pour moi, j’en donnerai ce que vous jugerez être raisonnable. Il y a ici gros bruit entre les jésuites [14] et les sorbonistes, [8][15] pour deux livres in‑4o qu’un anonyme a faits sous le nom de Petrus Aurelius contre les jésuites. [9][16][17][18][19][20] M. le cardinal [21] quitte sa maison de la rue Saint-Honoré, [22][23] où on va bâtir puissamment, pour aller demeurer à l’Arsenal. [10][24] Je vous prie de présenter mes très humbles mains à monsieur votre frère et de m’excuser de tant de peine que je vous donne, prêt d’en prendre autant et davantage pour vous, avec assurance que je serai toute ma vie, Monsieur, votre très humble et affectionné serviteur. Patin. De Paris, ce 20e de mars 1633. Mandez-moi si vous désirez que je vous envoie un Soldat suédois, [11][25] qui nous est venu de Genève. [12][26] | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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