Hématose, sanguification (hématopoïèse)
Dans son acception ancienne, l’hématose était l’« action naturelle qui fait la sanguification, lorsque le chyle se convertit en sang » (Furetière). En médecine moderne, la fabrication du sang se fait dans le foie pour sa partie liquide (plasma) et dans la moelle osseuse pour sa partie solide (globules rouges et blancs, et plaquettes), qui porte le nom d’hématopoïèse. L’hématose correspond aujourd’hui aux échanges gazeux assurés par les globules rouges (hématies) dans les poumons et dans les tissus périphériques. V. notes [2], Experimenta nova anatomica, chapitre i, et [11], Dissertatio anatomica, chapitre v.

En dépit de l’ambiguïté du terme, les médecins du xviie s. n’avaient pas entièrement tort de parler d’une « hématose cardiaque » : la transformation du sang, de veineux en artériel, qui se fait lors de son passage à travers les poumons, du cœur droit au cœur gauche, était bel est bien une sanguification (au sens de transmutation du sang), qui est devenue l’hématose moderne (échanges gazeux).