Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 37.
Note [37]

Sebastianus Alethophilus plagiait sans scrupule André Rivet qui, après avoir cité les mêmes passages d’Aristophane et de saint Augustin, {a} écrivait dans son Apologeticus, pro suo de Veræ et sinceræ Pacis Ecclesiæ proposito, {b} page 317 :

Nihil autem ad convitia silentio et taciturnitate accommodatius, nisi poscas lusco dicere lusce, et in eodem valetudinario deprehendi. Canes oblatrant, quos trepidantes vident ; at si prætereas nescio similis, tacent.

[Rien ne répond pourtant mieux aux insultes que le silence et la taciturnité, à moins que vous n’exigiez lusco dicere lusce, {c} et in eodem valetudinario deprehendi. {d} Les chiens aboient quand ils te voient trembler, mais ils se taisent si tu passes ton chemin en semblant les ignorer].


  1. V. supra note [36].

  2. « Apologie en faveur de sa proposition d’une paix véritable et sincère de l’Église », Leyde, 1643, vnote Patin 25/79, dont la notule {a} résume la vie et les œuvres d’André Rivet, théologien protestant français qui professait à Leyde ; à la mode du temps, il ne se privait pas lui-même d’emprunter à d’autres auteurs sans les nommer.

  3. « de dire à un borgne qu’il est borgne », Perse, Satire i, vers 128, sur la vanité de blâmer les sots.

  4. Epistolæ de Dominicus Baudius, {i} centurie i, lettre lxxxix à Isaac Casaubon, {ii} datée de Leyde, le 12 octobre 1603 (pages 116‑117) : {iii}

    Prorsus, inquam, à scripturiendi scabie manum abstineo, ne ludibrium eruditis lectoribus debeam. Sunt in oculis Magistelli, quibus vapulantibus favere malo εκ βελεων, quam in eodem valetudinario deprehendi.

    [Je tiens très loin de moi, dis-je, l’envie d’écrire avec une plume galeuse, afin de ne pas outrager les lecteurs instruits. Je pense à ces petits maîtres dont j’aime mieux supporter les dards qui me piquent, qu’être interné dans le même hôpital qu’eux].

    1. Dominicus Baudius (Dominique Baudier), vnote Patin 30/195.

    2. Vnote Patin 7/36.

    3. Édition de Leyde, 1650, vnote Patin 8/334.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 37.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0049&cln=37

(Consulté le 03/06/2024)

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