Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 41.
Note [41]

Hippocrate, De l’Art (c’est-à-dire le métier de médecin), chapitre i (Littré Hip, volume 6, pages 2‑3) :

« Il est des gens qui se font un art d’avilir les arts, s’imaginant faire par ce genre de travail non pas ce que je dis, mais étalage de leur propre savoir. À mon sens, découvrir chose qui n’ait pas été découverte et qui, trouvée, vaille mieux qu’ignorée, ou achever ce qui est resté inachevé, c’est le but et le fait de l’intelligence ; au contraire, vouloir, par un artifice peu honorable de langage, vilipender les inventions d’autrui, sans rien perfectionner, tout en décriant les travaux des savants auprès des ignorants, ce n’est plus le but et le fait de l’intelligence, mais c’est plutôt ou annonce d’un (mauvais) {a} naturel ou impéritie ; car à l’impéritie seule il appartient de vouloir, (mais sans aucunement le pouvoir), {a} satisfaire la malveillance qui aime, dans les ouvrages du prochain, à calomnier le bon, à railler le mauvais. »


  1. Ces mots ne sont pas entre parenthèses dans la transcription grecque et la traduction d’Émile Littré.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 41.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0049&cln=41

(Consulté le 13/06/2024)

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