Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 46.
Note [46]

Tout ce paragraphe est rédigé dans un latin si pompeux qu’il en devient difficile à traduire en étant certain de ne pas faire de contresens.

  • Les lares étaient les dieux domestiques des anciens Romains et désignaient par extension la maison familiale.

  • L’expression « naître dans la plume et la pourpre » (in pluma et ostro), pour dire « avec une cuiller en or dans la bouche », peut être un emprunt aux Élégies de Jacopo Sannazaro, {a} livre i, 1, vers 61‑62, page 87 : {b}

    Quidve torus prodest, pluma spectandus, et ostro,
    Si non est gremio cara puella meo ?

    [À quoi bon contempler la plume et la pourpre du lit, si je n’y embrasse pas ma bien-aimée ?]


    1. Poète néo-virgilien napolitain mort en 1530, vnote Patin 38/8193.

    2. Iacobi Sannazarii Opera omnia (Lyon, Sebastianus Gryphius, 1549).

  • La « très vénérable et savante Compagnie » était celle des docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris, dont Jean ii Riolan était alors l’ancien (doyen d’âge).

  • Érasme a commenté l’adage antique Leonem ex unguibus æstimare [Juger un lion à ses griffes] (no 834) :

    Est ex una quapiam conjectura negotium universum perpendere, ex paucis multa, et minima maxima conjicere.

    [C’est juger de toute une affaire sur une quelconque et unique conjecture, déduire beaucoup de peu, d’un très grand ensemble sur un infime détail].

  • Les « Révérends Pères », Reverendos Patres, avec capitales initiales, désignent les jésuites et leur Collège parisien de Clermont où, selon Riolan, Jean Pecquet avait été pédagogue et avait appris à si mal écrire le latin (v. note [9], épître dédicatoire de la Dissertatio anatomica).

  • « M. Riolan n’a fait que traîner depuis trois mois, il est maintenant au lit d’une méchante ophtalmie qui l’empêche de lire et d’écrire » (lettre 356 de Guy Patin à Charles Spon le 16 juin 1654) ; vnote Patin 10/271 pour ce qu’était une ophtalmie.

Sorbière feignait une relative bienveillance à l’égard du vieux maître de la Faculté parisienne, où il avait étudié en 1639-1641 mais sans en avoir obtenu le baccalauréat, tout comme Jean Pecquet.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 46.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0049&cln=46

(Consulté le 03/06/2024)

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