Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 9.
Note [9]

Sans se référer à un texte que je sois parvenu à identifier, Sebastianus Alethophilus brocardait les arguties de la philosophie aristotélicienne (scolastique) tenant à la nature de l’être. {a} Furetière en a donné ce bref aperçu :

« Être de raison, en termes de logique, est un être qui ne subsiste que dans l’imagination qui le forme, qui est opposé à être réel. {b} Les universaux {c} sont des êtres de raison. Les pédants {d} multiplient fort les êtres de raison, et forgent mille chimères qui sont de purs êtres de raison, qui ne sont point dans l’être des choses. Il ne faut point multiplier les êtres sans nécessité. »


  1. En scolastique, l’être (ens en latin), autrement nommé substance ou créature, désigne ce qui est (essence) ou existe (existence). On le distinguait des semi-êtres ou modes de sa substance.

  2. Ou physique ; « en philosophie on appelle essence, ce que l’on conçoit de premier en une chose, et on le distingue de son acte, qu’on appelle son existence » (ibid).

  3. « Termes généraux sous lesquels sont compris plusieurs espèces et individus. On en compte cinq : le genre, l’espèce, la différence, le propre et l’accident » (ibid).

  4. Professeurs (régents) des collèges qui farcissaient d’aristotélisme la tête de leurs élèves.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Samuel Sorbière, alias
Sebastianus Alethophilus (1654), note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0049&cln=9

(Consulté le 13/06/2024)

Licence Creative Commons