Une note marginale d’Hyginus Thalassius renvoie à deux passages de Sénèque le Jeune (traité sur la Colère).
- « Il faut soigner les esprits par des paroles de grande douceur », dans une comparaison entre les magistrats et les médecins (livre i, chapitre vi, § 3) :
Ita legum præsidem civitatisque rectorem decet, quam diu potest, verbis et his mollioribus ingenia curare, ut facienda suadeat cupiditatemque honesti et æqui conciliet animis faciatque vitiorum odium, pretium virtutium.
[Le chef et législateur de la cité devra, le plus longtemps qu’il peut, soigner les esprits par des paroles de grande douceur, qui les disposent au désir de l’honnêteté et à l’amour de la justice, en leur inspirant l’horreur des vices et le prix des vertus].
- Livre ii, chapitre x, § 1‑2 :
Illud potius cogitabis, non esse irascendum erroribus : quid enim si quis irascatur in tenebris parum vestigia certa ponentibus ? […] quid si illis irasci velis qui ægrotant senescunt fatigantur ? […] Numquis irascitur pueris, quorum ætas nondum novit rerum discrimina ? Maior est excusatio et iustior hominem esse quam puerum.
[Tu feras mieux de penser qu’il n’y a pas lieu de s’irriter contre les erreurs : pourquoi blâmer celui qui titube un peu en marchant dans l’obscurité ? (…) pourquoi voudrais-tu te mettre en colère contre les gens affligés de maladie, de vieillesse, de fatigue ? (…) Qui donc enrage contre des enfants, qui n’ont pas encore atteint l’âge du discernement ? Les excuses que présente un homme doivent être plus profondes et justifiées que celles d’un enfant].
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