Deux extraits du premier livre des Institutions Pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, {a} expliquent cette érudite saillie d’Hyginus Thalassius contre Jean ii Riolan.
- chapitre xiii, Des moyens généraux dont les sceptiques se servent dans leur examen pour parvenir à l’Époché : {b}
« Nous opposons les choses intellectuelles aux apparentes ; comme, lorsqu’à cette proposition que la neige est blanche, Anaxagoras {c} opposait ce raisonnement, que la neige est de l’eau durcie, mais que l’eau est noire, et que par conséquent la neige est noire. » {d}
- Chapitre xxv, De ce que les sceptiques disent que toutes choses sont incompréhensibles : {e}
« Nous raisonnons de même lorsque nous disons toutes choses sont incompréhensibles : nous sous-entendons pour moi, toutes choses sont incompréhensibles pour moi ; tellement que c’est comme si nous disions toutes les matières que j’ai examinées d’entre ces choses incertaines, dont on dispute dans les questions des dogmatiques, me paraissent incompréhensibles. » {f}
- Philosophe et médecin grec du iie s., v. note Patin 102/8169.
- L’
- chapitre xiii, Des moyens généraux dont les sceptiques se servent dans leur examen pour parvenir à l’Époché : {b} (Εποχη) de Pyrrhon d’Élis (philosophe grec du ive s. av. J.‑C.) est définie comme « la suspension du jugement en toutes choses » et a servi de modèle au scepticisme stoïque (v. note Patin 8/340).
- Anaxagore (Anaxagoras), philosophe et astronome grec du ve s. av. J.‑C.
- Traduction de Claude Huart, Londres, 1735, page 19.
- En grec, ακαταληπτα (akatalêpta), adjectif dérivé du substantif ακαταληψια (akatalêpsia), « l’incompréhensible ».
- Ibid. notule {d} supra, page 99.
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