Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 33.
Note [33]

Hyginus Thalassius se référait aux propos de deux antiques Pères de l’Église.

  • Saint Augustin, La Cité de Dieu, livre xxi, chapitre viii :

    Si autem respondent propterea se non credere quæ de humanis semper arsuris nec umquam morituris corporibus dicimus, quia humanorum corporum naturam nouimus longe aliter institutam, unde nec illa ratio hinc reddi potest, quæ de illis naturis mirabilibus reddebatur, ut dici possit : “ Vis ista naturalis est, rei huius ista natura est ” ; quoniam scimus humanæ carnis istam non esse naturam.

    [On nous répondra peut-être qu’on refuse de nous croire quand nous disons que les corps humains doivent toujours resplendir et ne jamais mourir, car nous savons que leur nature a été établie bien autrement. Cela écarte l’explication que l’on rend des merveilles naturelles dont on peut dire que « Telle est leur propriété naturelle, telle est la nature de cette substance », car nous savons que telle n’est pas la nature du corps humain].

  • Tertullien (vnote Patin 9/119), Liber de Trinitate [Livre sur la Trinité], sur Dieu :

    Neque enim sunt ei aut membra, aut membrorum officia necessaria, ad cuius solum etiam tacitum arbitrium et serviunt et adsunt omnia. Cur enim requirat oculos, qui lux est ? Aut cur quærat pedes, qui udique est ? Aut cur ingredi velit, cur non sit quo extra se progredi possit ? Aut cur manus expetat, cuius ad omnia instituenda artifex est, et silens voluntas ?

    [Ni les organes ni leurs fonctions ne sont nécessaires à celui qui seul a tout à son service et sous son tacite commandement. Pourquoi a-t-il besoin d’yeux, quand il est la lumière ? Pourquoi des pieds, quand il est partout ? Pourquoi voudrait-il pénétrer quelque part quand rien ne peut s’éloigner de lui ? Pourquoi encore demanderait-il de l’aide quand il est le silencieux artisan qui a placé sous sa volonté tout ce qui existe ?]

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 33.

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(Consulté le 13/06/2024)

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